Adaptation : Sablons-Brignais : 58 km (total : 96 km)

Notre première nuit de bivouac à été accompagnée d’une belle pluie. Heureusement que nous avions anticipé et mis les éléments les moins imperméables dans les tentes !

Les tentes car ce sont deux tentes qui composent notre campement familial. Une pour les parents et une pour les enfants, qui sont ravis de ces moments de promiscuité et de partage.

Nous démarrons tranquillement avec une température que l’orage a adouci. La Via Rhôna nous attend pour une étape annoncée plate, propice donc aux sprinteurs. Les longues lignes droites sont d’ailleurs sources de provocation pour lancer quelques accélérations… qui ne durent souvent que quelques centaines de mètres tant notre chargement nous ramène vite à la raison.

Quelques pépites nous attendent sur le chemin comme  » l’île au beurre » et ses multiples points d’observation de la faune locale (castors, echassiers…) ou les coteaux de vignobles plantés à flanc de colline (nous sommes sur les terres du St Joseph et du Condrieu !).

Malgré les sprints et le terrain plat, notre vitesse moyenne plafonne souvent autour des 12 km/h. Pas de quoi envisager de longues étapes surtout si nous voulons continuer à faire des pauses régulières et échanger avec les personnes que nous rencontrons.

Nous avions imaginé rallonger notre parcours en continuant vers le beaujolais jusqu’à Macon avant de repiquer plein ouest mais la cinquantaine de kilomètres supplémentaires sera difficile à faire rentrer dans notre planning.

Esteban rêvait déjà d’un bon burger (il a souvent faim, la pré-adolescence est là !), et nous dénichons, à Ste Colombe, près de Vienne, un endroit parfait : des burgers aussi copieux que délicieux et un accueil au top. Un Conseil de familles décide alors de ne plus rallonger le parcours et de rallier le canal de Bourgogne par les monts du Lyonnais.

Les deux prochaines étapes s’annoncent plus montagneuses…

Entre la carte bleue oubliée chez « les frères burger » (merci de nous avoir rappelé rapidement, cela a limité le sprint « aller-retour » du tête en l’air à 10 km) et une première crevaison (déjà !), nous avons du mal à avancer et recherchons un coin de bivouac quelques kilomètres après Givors.

Et comme nous avons les jambes en compote, ce soir nous dormirons entre deux allées d’un verger… de pommiers !